Errance nostalgique à la cité phocéenne avec l’argentique de Daniel Burot – « Au gré des balades / Au fil des pas », Atelier des Arts

daniel burot
🖼️ bulle d’expo #6

Un air de mélancolie nous envahit lorsque l’on déambule entre les photos de Daniel Burot à l’Atelier des Arts (Marseille 1er)… « Discret », « d’une modestie sans pareille » et « d’une sensibilité inouïe », comme on aime tant le décrire, l’artiste photographe nous invite dans son Marseille à lui, grâce à une sélection photos triées sur le volet.

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© Daniel Burot, photo #1 (crédits : Zena Serhal)

Depuis plus de cinquante ans, Daniel exprime sa sensibilité si particulière à travers la photographie, qu’il pratique avant tout par passion. Il insiste bien sur le caractère non lucratif et désintéressé de son travail. On déambule dans les rues entremêlées de la cité phocéenne, à travers les yeux de Daniel… Comment manipule-t-il la lumière ? Comment représente-t-il ces inconnus ? Un mistral mystique et une bulle en noir et blanc viennent ainsi nous capturer, le temps d’une heure… ou plus.

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© Daniel Burot, photo #2 (crédits : Zena Serhal)

Un voyage spatiotemporel sur lequel Daniel insiste bien. « Le numérique aujourd’hui, c’est l’instantanéité. On peut prendre plein de photos, facilement, et surtout, on sait qu’on peut se rattraper ! », plaisante le fervent défenseur du négatif. « Alors qu’avec l’argentique, on prend son temps, on ne peut pas se louper… enfin, on ne peut pas se le permettre (rires) ! » Il s’arrête, respire, regarde avec attention les petits curieux, et ses paroles prennent alors tout leur sens. 

Une autre idée de la photographie, celle d’une « pause/pose longue » – presque celui d’une autre époque.

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© Daniel Burot, photo #3 (crédits : Zena Serhal)

Daniel nous détaille alors le processus. Notamment celui du petit format des photographies, parti pris qu’il justifie  « car sinon on voit tous les défauts, notamment ces petites taches inesthétiques, inévitables avec les pellicules. » Autre petite astuce : les photos quelquefois assombries délibérément « pour faire ressortir certaines parties de la photo ».

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© Daniel Burot, photo #4 (crédits : Zena Serhal)

L’exposition de Daniel Burot, c’est donc un jeu de déambulation où il faut repérer où on été prises les photos. Christian Pellicani, premier adjoint à la maire du 1er secteur, délégué à la Démocratie participative et à la Vie associative, le qualifie même de « Rembrandt de la photographie ». Surnom approuvé par la majorité des personnes présentes. 

Des photos éparpillées çà et là sur les murs de la salle, comme les souvenirs lointains du siècle passé…

« Au gré des balades / Au fil des pas », du 21 décembre 2022 au 21 janvier 2023, à l’Atelier des Arts, 85 rue d’Aubagne, Marseille 1er.

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